Vers une meilleure reconnaissance des auxiliaires de vie scolaire ?
Actualité publiée dans "Éducation nationale" le 23/08/2013
Ce 22 août, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé la mise en place d’une meilleure reconnaissance des auxiliaires de vie scolaire (AVS). Dès 2014, 28 000 AVS devraient obtenir une titularisation en CDI ; une décision longuement attendue.
28 000 AVS titularisées dès 2014
Pour « mettre fin à une situation absurde et inacceptable », le premier ministre a annoncé, ce jeudi 22 août, la titularisation progressive en CDI de 28 000 auxiliaires de vie scolaire (AVS) au terme de leur 6 ans d’exercice en CDD.
En France, elles sont 50 000 à s’occuper de 70 000 élèves en situation de handicap, soit 47 % des enfants handicapés scolarisés. D’ordinaire, les contrats des AVS sont courts et souvent à temps partiel.
Avec cette titularisation en CDI et la mise en place d’une « formation renforcée », le gouvernement espère faire bouger les choses. L’État a en effet prévu « la mise en place d’un statut spécifique » pour les AVS « avec une formation adaptée qui se mettra en œuvre dès la rentrée prochaine »
Jean-Marc Ayrault a précisé, lors de l’annonce de ce plan, que cette formation passerait par un diplôme d’État notamment basé « sur la validation des acquis de l’expérience professionnelle ».
Le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon et la ministre de la Réussite éducative, George Pau-Langevin devraient rapidement donner plus de précision.
Un changement attendu
Ce plan est attendu depuis longtemps. Dans un entretien à Europe 1, Sophie Cluzel de la Fédération des familles d’enfants handicapés, déclare qu’elle espère « des CDI dignes de ce nom, aux 35 heures, avec lesquels le salarié pourra vivre de son travail, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui ».
De fait, les AVS gagnent entre 500 et 900 euros ce qui explique pourquoi plusieurs n’hésitent pas à démissionner lorsqu’ils trouvent « des emplois plus intéressants », explique sur RTL Cyril Baudet qui a travaillé avec des enfants handicapés dans l’Aisne.
Selon lui, ce plan permettrait de soulager les AVS. Il estime que cette mesure est « indispensable pour enlever ce poids à l’auxiliaire, mais aussi pour le bien-être des familles ».