Rythmes scolaires : le SNuipp publie un contre-rapport et relance les contestations
Actualité publiée dans "Études et rapports" le 14/02/2014
Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires et de sa généralisation à l’horizon 2014, le syndicat enseignant SnuiPP-FSU a réalisé une enquête de satisfaction auprès des professeurs des écoles. Ce contre-rapport met en lumière les conséquences de cette réforme et relance les contestations de plus belle.
Un contre-rapport en guise de réponse
Le comité de suivi national de la réforme des rythmes scolaires avait publié un rapport expliquant que les communes qui appliquaient déjà cette réforme des rythmes scolaires exprimaient le plus souvent « leur satisfaction et un large accord sur l’intérêt de la réforme ».
Cette réforme des 4,5 jours en école primaire est appliquée depuis septembre dans 17 % des communes françaises. Sa généralisation est prévue pour la rentrée scolaire de 2014.
Suite à ce rapport et à cette généralisation qui approche, le 1er syndicat enseignant du premier degré a réalisé un contre-rapport au niveau national.
Un questionnaire a été lancé auprès de 3 568 enseignants dont l’école applique les nouveaux rythmes et auprès de 3906 professeurs travaillant dans les établissements devant appliquer la réforme à la rentrée 2014.
Des conditions dégradées, des enseignants mécontents et des enfants fatigués
Les réponses révèlent que 75 % des enseignants dénoncent des conditions de travail dégradées avec « le partage non concerté des salles de classe, la multiplication des réunions pour réguler les transitions périscolaires » ainsi que les temps de concertation entre le personnel éducatif déplacé au mercredi en fin de journée ou en soirée.
22 % des enseignants notent une amélioration pour l’apprentissage des élèves, mais avec des journées aux horaires variables la fatigue des enfants se fait ressentir pour de nombreux professeurs.
Le SnuiPP-FSu demande que cette réforme ne soit pas généralisée à la rentrée 2014 et que le décret soit réécrit dans son entièreté. Le syndicat propose même quelques solutions : 2 mercredis sur 3 travaillés ; semaine de 4 jours avec rattrapage sur les vacances d’été ; 5 jours avec le même nombre d’heures tous les jours ...