L’Éducation nationale, lieu de discrimination et d’inégalité des sexes
Actualité publiée dans "Études et rapports" le 23/10/2013 - Mise à jour le 10/02/2014
Une enquête du quotidien l’Express rappelle qu’en France l’égalité des sexes est encore loin d’être acquise, même au sein de l’Éducation nationale où les femmes sont moins payées que les hommes et ont moins de postes à responsabilités.
171 euros de moins par mois pour les femmes
En s’appuyant sur les données statistiques du ministère de l’Éducation nationale 2012/2013, le magazine l’Express a révélé, le 21 octobre dernier, des différences de traitement entre les hommes et les femmes au sein de l’Éducation nationale, en particulier en ce qui concerne le salaire.
Les chiffres révèlent que dans l’enseignement public comme dans le privé les femmes sont moins bien payées que les hommes à statut égal, et ce, qu’il s’agisse du primaire ou du secondaire. Au total, les hommes gagneraient jusqu’à 171 euros de plus par mois que leurs collègues féminines.
Autre facteur d’inégalités hommes femmes au sein de l’Éducation nationale, la nature des postes occupés. Au sein de l’enseignement public, près 15 % des femmes sont à temps partiel contre environ 5 % des hommes. En parallèle, les postes à plus haute responsabilité seraient davantage « attribués » à des hommes. Alors que 82,2 % des professeurs des écoles sont des femmes, 73,8 % d’entre elles occupent un poste de direction, souligne le quotidien.
Des professeures trop jeunes ?
Pour expliquer ces différences de salaires, les différences d’âge, d’expérience et d’avancement sont mises en avant. Ainsi, plus jeunes, en moyenne, que leurs collègues masculins, les enseignantes ne pourraient justifier de la même expérience ou du même avancement et, par répercussion, du même salaire.
Une fausse explication selon l’enquête de l’Express qui dénonce des différences d’âge trop faibles pour être significatives. Par ailleurs, les processus d’avancement seraient également plus à l’avantage des hommes avec un avancement plus rapide et des jurys qui restent à la base très masculins.