Échec scolaire : ces élèves qui n’aiment pas l’école (baromètre Afev)
Actualité publiée dans "Études et rapports" le 26/09/2013
En marge de la 6e Journée nationale du Refus de l’Échec Scolaire, l’Afev a publié son étude annuelle sur le « rapport à l’école des enfants des quartiers populaires ». Ce baromètre montre un certain désengagement des élèves à leur sortie de primaire.
Depuis 2008, l’association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) publie tous les ans un baromètre du rapport à l’école des enfants des quartiers populaires. Cette année, 500 élèves issus du primaire (105) et du collège (395) ont été entendus.
Disponible en format PDF sur le site de l’Afev (www.afev.fr), le baromètre 2013 se divise en trois axes :
- Le vécu quotidien des enfants à l’école et au collège
- La relation des parents avec l’école
- Les pratiques en dehors de l’école
Près d’un enfant sur trois n’aime pas l’école
Selon le baromètre, près de 30 % des enfants interrogés n’aiment pas aller à l’école. Pour la plupart de ces enfants (44 %), cela se traduit au quotidien par un ennui plus marqué que la moyenne. 44 % des enfants n’aimant pas l’école, déclarent s’y ennuyer « tout le temps » ou « très souvent » contre 21 % de l’ensemble des enfants interrogés.
Les auteurs observent également une certaine différence entre le primaire et le collège. Moins ennuyés par l’école que par le collège, les enfants seraient également plus nombreux à participer en primaire, que ce soit en posant des questions ou en y répondant.
Au final, les élèves de primaires se sentent beaucoup plus écoutés par leurs enseignants que les collégiens. 58 % des élèves de primaires interrogés se disent « compris » par leur enseignant contre seulement 25 % au collège. Ils sont pourtant plus nombreux à recevoir des punitions (60 %) que leurs ainés (48 %)
Un besoin important d’accompagnement et de dialogue
Plus punis que leurs camarades, les élèves n’aimant pas l’école ont tendance à développer un sentiment d’injustice vis-à-vis de ces punitions (54 %).
Une certaine résignation ressort également de cette enquête. « Seuls 47 % des enfants n’aimant pas aller à l’école ont ce sentiment de “compter” pour les enseignants », note l’étude, « 20 % estimant qu’ils ne les comprennent pas, 16 % qu’ils les sanctionnent et 10 % qu’ils les dévalorisent ».
À la maison, une aide des parents ou d’une autre personne parait importante (54 %), voire très importante (26 %) pour les enfants. Pourtant, 40 % des enfants interrogés disent ne recevoir aucune aide, ou très rarement.
Des mauvaises habitudes à la maison ?
Comme lors des précédents sondages, l’éducation physique reste la discipline préférée des élèves. Une préférence qui se traduit par une forte proportion d’enfants à pratiquer une activité sportive extrascolaire.
À la maison en revanche, les activités sont beaucoup moins saines, car portées essentiellement sur le jeu vidéo et les réseaux sociaux. Le sommeil entre également en jeu. « Globalement, les enfants qui déclarent ne pas aimer l’école se couchent plus tard : 28 % se couchent après 23 heures contre 11 % de ceux qui déclarent aimer l’école », indique le baromètre.
La journée nationale du refus de l’échec scolaire
Organisée par l’Afev ce mercredi 25 septembre, la journée nationale du refus de l’échec scolaire en est aujourd’hui à sa 6e édition.
Cette année, les organisateurs ont souhaité orienter le débat sur les lycées professionnels. Dans toute la France. Des débats, forums et discussions sont prévus pour cette occasion dans toute la France, avec notamment des questions sur l’orientation et les débouchées professionnelles alimentées par de nombreux témoignages d’élèves, d’experts et de politiques.