Les cantines allemandes bientôt végétariennes ?
Actualité publiée dans "International" le 08/08/2013
Les écologistes allemands ont proposé de mettre en place une journée sans viande dans les cantines pour promouvoir l’alimentation végétarienne. À quelques semaines des élections législatives, cette proposition fait débat.
Un « Veggie Day » pour les enfants
La présidente des écologistes allemands, Renate Künast, a annoncé, dans le journal populaire « Bild », sa volonté d’instaurer un « Veggie Day », une journée végétarienne, dans les cantines du pays.
Selon elle, cette journée serait « un jour merveilleux pour essayer de voir comment se nourrir sans viande et sans charcuterie ».
Elle ajoute que « les cantines publiques doivent montrer l’exemple en proposant chaque jour des plats végétariens et végétaliens, et en instaurant une journée hebdomadaire sans viande », surtout sachant que l’Allemagne compte 7 millions de végétariens et 800 000 végétaliens.
Des journées sans viande sont déjà instaurées dans certaines cantines européennes. À la rentrée prochaine, les cantines du 2e arrondissement de Paris auront aussi leur « Veggie Day ».
Un choix qui ne fait pas l’unanimité
Les verts souhaitent s’allier aux sociaux-démocrates pour pouvoir détrôner l’actuelle chancelière, Angela Merkel lors des prochaines élections législatives, le 22 septembre, mais à 7 semaines des élections, cette proposition fait débat.
Les Allemands consommeraient en effet 60 kg de viande par an et par habitant. Pour l’opposition, cette idée de retirer la viande des repas n’est pas envisageable.
Michael Fuchs, vice-président du groupe parlementaire des conservateurs de la chancelière, estime que « les éducateurs verts du peuple ont une vision de la société, dans laquelle une minorité décide pour la majorité de la façon dont il faut vivre ».
D’autres aussi s’indignent. Rainer Brüderle par exemple, se demande dans le « Bild » « ce qui va venir après : la journée de la toile de jute, de la bicyclette, du tee-shirt vert ? ». Le porte-parole du ministre de l’Alimentation rajoute qu’il « n’est pas favorable » à cette idée et que « chacun doit décider quand et comment il mange ».
D'autres aussi s'indignent. Rainer Brüderle, par exemple, a déclaré, dans le « Bild » se demande « ce qui va venir après : la journée de la toile de jute, de la bicyclette, du tee-shirt vert ? ». Le porte-parole du ministre de l'Alimentation rajoute qu'il « n'est pas favorable » à cette idée et que « chacun doit décider quand et comment il mange ».