Le calendrier scolaire réunionnais remis en question pour cause de chaleurs
Actualité publiée dans "Actu locales" le 28/01/2014
Les syndicats du personnel scolaire, élèves et parents d’élèves de la Réunion appellent à une révision du calendrier scolaire local. Ils dénoncent une inadaptation du calendrier appliqué actuellement aux contraintes météorologiques et notamment à la chaleur qui rend les conditions d’étude très difficiles.
Des conditions de travail à la limite du supportable
Défini en métropole par le ministère de l’Éducation nationale, le calendrier scolaire est arrêté dans les départements et collectivités d’outre-mer par le Conseil de l’éducation nationale (CEN).
À la Réunion, comme en métropole, ce calendrier a été défini pour les trois prochaines années scolaires (2014-2015 ; 2015-2016 ; 2016-2017).
Pour la fédération des parents d’élèves (FCPE) locale et le syndicat de l’administration scolaire universitaire et des bibliothèques (SNASUB-FSU), il est urgent de réformer un calendrier inadapté aux saisons australes.
À l’instar de leurs camarades métropolitains, les élèves réunions sont en congé annuel début juillet, en plein hiver austral. La période de Noël, correspondant sur l’île à un été austral et donc par des températures très élevées, n’est, elle, marquée que par des « vacances classiques » de trois semaines. En résumé, en début décembre et à la fin janvier, les conditions de travail dans les écoles, collèges et lycées sont à la limite du supportable, les établissements n’étant par ailleurs pas équipés pour faire face à de grandes chaleurs.
Depuis quelques jours, les collégiens et lycéens se mobilisent pour protester contre le manque de considération de la part des décideurs politiques et de l’éducation nationale et les conditions de travail insoutenables auxquels ils doivent faire face.
La FCPE souhaite une rentrée scolaire en mars
Se saisissant du problème, les syndicats souhaitent ainsi une « véritable concertation sur le calendrier climatique ». Dans un communiqué, le SNASUB-FSU souhaiterait réunir « l’ensemble de la société réunionnaise », dans le but de « faire respecter les rythmes chronobiologiques des élèves et de donner les conditions acceptables d’apprentissages à nos enfants de la maternelle à l’université. »
La fédération des parents d’élèves va plus loin en proposant une inversion du calendrier pédagogique, avec une année scolaire allant de mars à décembre. « Il faut arrêter de se calquer sur le calendrier métropolitain », insiste Daniel Amouny, président départemental de la FCPE. « À une époque, la rentrée s’effectuait fin février voire début mars. Mais il y avait une compensation, à travers la mise en place de colonies de vacances, de centres aérés. Les enfants faisaient de nombreuses activités et restaient en éveil ».
Désormais, la balle est dans le camp des politiques.