À Aubervilliers, les rythmes scolaires mobilisent parents et enseignants
Actualité publiée dans "Actu locales" le 07/10/2013
La réforme des rythmes scolaires est encore loin de faire l’unanimité. À Aubervilliers, le 3 octobre dernier, 95 % des enseignants ont manifesté. Le lendemain, une école élémentaire a été bloquée par des parents mécontents.
Parents et enseignants unis contre la réforme des rythmes scolaires
Le jeudi 3 octobre, les enseignants des écoles maternelles et élémentaires d’Aubervilliers se sont mobilisés pour faire entendre leur désaccord avec la réforme des rythmes scolaires. Au total, 95 % des enseignants ont manifesté pour demander la suspension de la réforme qui, dans cette ville, concerne 9 500 élèves.
Les manifestants ne critiquent pas la réforme sur le fond, mais sur la forme, dénonçant principalement un manque d’organisation et de moyens. Dans le Figaro, la directrice d’un centre de loisirs déplore le fait que les professionnels « manquent de tout pour que cela se passe bien : locaux, personnels formés, dialogue et temps ».
En accord avec les professeurs, des parents d’élèves ont bloqué l’école élémentaire Jean-Jaurès d’Aubervilliers le 4 octobre dernier. Dans les pages du quotidien Le Monde, l’un des parents bloqueurs invoque un ras-le-bol causé par des activités périscolaires « imposées » aux élèves alors que des propositions devaient être faites.
Des « renforts » à Aubervilliers
Face à cette grève, le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a promis des « renforts » pour aider à la mise en place de la semaine de 4,5 jours, une promesse qui, si elle est tenue, pourrait apaiser les enseignants.
En revanche, le ministre estime que « la qualité des activités proposées » par la ville n’est « pas en question », contrairement à l’avis des parents.
Vincent Peillon reconnaît tout de même que le nombre d’élèves inscrit est trop important par rapport aux moyens mis en place et que c’est à l’Éducation nationale d’aider Aubervilliers « à sortir de ce moment et à réussir la réforme des rythmes ».