La Revue de presse du 06 au 15 mai 2014
Actualité publiée dans "Société" le 15/05/2014 - Mise à jour le 25/06/2014
Grève, réformes et rapports inédits ont marqué l’actualité des écoles primaires de ses deux dernières semaines. Alors que le ministre semble lâcher un peu de lest sur l’organisation des nouveaux rythmes scolaires, les différentes cartes scolaires continuent d’inquiéter les parents et les enseignants.
En début de mois, l’éducation nationale a décidé de jouer la carte de la transparence en publiant son bilan social pour l’année 2012-2013. Le document, très complet, dresse le portrait des personnels de l’éducation et « présente les indicateurs utiles au pilotage des ressources humaines contribuant au fonctionnement du système éducatif : effectifs détaillés et caractéristiques des personnels, carrières, conditions de travail ». L’étude aborde, entre autres, la question de la rémunération des enseignants et observe d’énormes différences de salaires selon les profils. Un « grand écart » de plusieurs milliers d’euros selon Europe 1. Le quotidien Les Échos note « d’autres différences frappantes » notamment sur les heures supplémentaires et les primes attribuées.
Le 7 mai, la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) s’est trouvé une nouvelle directrice en la personne de Florence Robine, alors rectrice de l’académie de Créteil. Nommée lors du Conseil des ministres, Florence Robine devient ainsi la numéro 2 de l’Éducation nationale à la place de Jean-Paul Delahaye, démissionnaire.
Pas une semaine ne passe sans que soit mise sur le tapis la question des rythmes scolaires. Largement discutées, les conditions de mises en place de cette réforme viennent d’être assouplies avec la publication le 8 mai, d’un nouveau décret. Ce décret complémentaire sur l’organisation des rythmes scolaires précise les ajustements possibles suivant les « réalités locales ». D’après les propos du ministre de l’Éducation nationale repris par le Nouvel Observateur, « l’aide financière de l’État accordée aux collectivités pour la mise en place de la semaine de quatre jours et demi serait prolongée d’un an, jusqu’en 2015-2016 ».
Du 12 au 25 mai 2014, la campagne « Pas d’éducation, pas d’avenir ! » mobilise les élèves de tous les établissements scolaires pour promouvoir le droit à l’éducation dans le monde. « Pendant toute la durée de la campagne pour soutenir des projets d’aide à la scolarisation dans le monde et leur faire découvrir les réalités de l’école dans les pays en développement », précise le ministère de l’Éducation.
Le 14 mai c’était au tour de Monique Sassier, médiatrice de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, de remettre son rapport au gouvernement sur l’activité des médiateurs et médiatrices académiques, autrement dit sur les plaintes et colères des parents d’élèves et des enseignants vis-à-vis de l’Éducation nationale. Selon les chiffres repris par Le Parisien : la majorité des litiges avec les parents concernent « la scolarité et les inscriptions (37 %) », alors que les litiges avec le personnel « touchent avant tout les mutations et les affectations (23 %) ». Pour Le Monde, c’est donc le dispositif de carte scolaire qui est principalement responsable de ces rancœurs.
Jeudi 15 mai, au même titre que tous les autres fonctionnaires du pays, les enseignants étaient appelés à faire grève. Le but de cette journée d’action nationale : dénoncer les mesures de rigueur entreprises au sein de la fonction publique, et notamment la poursuite du gel du point d’indice des salaires jusqu’en 2017.
Également au cœur des tensions syndicats-enseignants-ministère, la pré-rentrée pourrait faire l’objet, soit d’un report, soit d’une annulation pure et simple selon l’Express. Pour le magazine, cette annonce anticipée devrait créer davantage de confusion au sein des équipes éducatives plutôt que de les réconforter.