Réforme de l’école : le projet définitivement adopté
Actualité publiée dans "Éducation nationale" le 26/06/2013
Le 25 juin dernier, les sénateurs ont adopté la réforme de l’école, tout comme l’Assemblée nationale quelques jours plus tôt. La loi est donc définitivement adoptée et les premières mesures pourront être appliquées dès la prochaine rentrée.
La loi de refondation de l’École
L’Assemblée nationale avait voté, le 5 juin, en faveur de la réforme de l’école qui a elle-même été de nouveau adoptée par les sénateurs le 25 juin dernier. Cette loi est donc définitivement adoptée.
Bien que concernant l’ensemble du système scolaire français, la réforme s’articule essentiellement autour de l’école primaire.
L’une des principales mesures du texte concerne la création de 60 000 postes d’enseignants en 5 ans. Les zones défavorisées seront particulièrement concernées avec la validation du dispositif plus de maîtres que de classes ».
Prenant acte du très faible niveau en langues étrangères des écoliers français, le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, a tenu à ce que l’introduction d’une langue vivante soit rendue obligatoire dès le CP.
Afin de renouer avec une formation forte du corps enseignant, le texte prévoit la création d’Écoles supérieures du professorat et de l’Éducation (Espe). Ces établissements auraient pour vocation de prendre la place des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) appelés à disparaitre depuis le précédent gouvernement.
Dans les zones d’éducations prioritaires, l’accent sera également mis sur la scolarisation des moins de 3 ans, dans le but de combattre l’échec scolaire de plus en plus présent.
Une application dès la rentrée 2013-2014
Cette nouvelle réforme étant adoptée, sa mise en place devrait avoir lieu à la rentrée scolaire prochaine, explique le site du gouvernement.
Adopté à l’unanimité par des élus de gauche, le texte divise l’opposition, certains dénonçant une réforme incomplète, d’autres dénonçant une « volonté de passer en force ».
Pour le ministre, « le seul but [de cette loi], c’est la réussite des élèves ». Vincent Peillon a ainsi appelé à ce que tous les élus et toutes les personnes concernées travaillent « dans l’intérêt des élèves » et non dans « l’intérêt d’un camp ».