Les colonies de vacances ne séduisent plus
Actualité publiée dans "Études et rapports" le 09/08/2013

Les colonies de vacances sont confrontées à une réelle baisse de fréquentation. Les familles sont de moins en moins nombreuses à inscrire leurs enfants en colo, malgré les effets positifs de ces séjours sur les jeunes.
Les colos en perte de vitesse
Un rapport sur la fréquentation des colonies de vacances par les jeunes, rendu public le 10 juillet, témoigne d’une forte baisse de fréquentation des séjours collectifs. Les colonies de vacances ont vécu leur heure de gloire vers 1995 et depuis, la fréquentation ne cesse de décroître, précise Libération.
En 1995, le taux de départ en colo des 5-19 ans s’élevait à 14 % alors qu’en 2011 il n’est plus que de 7,5 %.Dans une interview accordée au site d’actualité maCommune.info, Annie Genevard, députée du Doubs et présidente de la mission d’information en question, explique les raisons de cette perte de vitesse des colonies de vacances. Parmi ces raisons, la crainte des parents de se séparer longtemps de leurs enfants et le coût des séjours. Les parents préfèrent donc les courts séjours et les camps de loisirs sans hébergement.
Le coût des séjours (entre 400 et 800 euros par semaine selon un article de Jolpress) semble le responsable majeur de cette désaffection des centres de vacances. Selon Libération, à cause de ces prix élevés, les colos ne seraient ainsi fréquentées que par les enfants des familles aisées et ceux des familles très modestes, aidées par un comité, leur municipalité ou les services sociaux.
21 propositions pour « réinventer » les colonies de vacances
Le rapport parlementaire dresse une liste de 21 propositions pour relancer l’engouement passé pour les camps de vacances, au nom de tous les avantages pédagogiques qu’ils représentent.
En effet, les séjours collectifs favorisent la sociabilisation des enfants, les aident à se construire aux côtés des autres enfants et à appréhender un milieu inconnu, loin de la sphère familiale. D’autre part, les colonies de vacances, autrefois fréquentées par les enfants de tous les milieux sociaux, permettaient une mixité culturelle et sociale très enrichissante.
Parmi les propositions, le rapport suggère, selon Libération, la création d’un « fonds national d’aide au départ en vacances collectives » qui serait financé par le rétablissement d’une taxe sur l’hôtellerie de luxe. Cette suggestion a soulevé les foudres de certains syndicats de l’hôtellerie, contestant déjà les taxes trop nombreuses.
Parmi les autres propositions, le rapport mentionne des accords avec la SNCF, pour diminuer le coût du transport ou encore une plus grande diffusion des chèques-vacances dans les entreprises.